Le carbophos (malathion sous ce nom dans l’ex-URSS) a été retiré du marché en raison de ses risques toxiques sérieux pour les organismes aquatiques, les abeilles et la faune, ainsi que de sa toxicité neurotoxique liée à l’inhibition irréversible de la cholinestérase. Il est classé comme cancérogène probable par le CIRC. Nous allons examiner quand, par qui, et comment cette interdiction est intervenue, ses conséquences, et les voies réglementaires actuelles.
Élément clé | Détail principal |
|---|---|
Toxicité humaine | Inhibiteur de cholinestérase neurotoxique, parfois cancérogène probable |
Écotoxicité | Très toxique pour les organismes aquatiques, abeilles, certains oiseaux |
Interdiction en UE | Interdit depuis le 1er décembre 2008 dans l’Union européenne |
- Le carbophos est un nom ancien du malathion, un insecticide organophosphoré largement utilisé auparavant.
- Son retrait s’explique par son impact écologique sévère (abeilles, vie aquatique) et ses propriétés neurotoxiques.
- La classification du CIRC en tant que cancérogène probable indique un risque sanitaire non négligeable.
Qu’est-ce que le carbophos et à quoi servait-il ?
Le carbophos est le nom historique du malathion, un insecticide organophosphoré utilisé pour contrôler les insectes, notamment les moustiques, les mouches, les puces et les poux. Il agit en inhibant irréversiblement la cholinestérase, une enzyme essentielle au fonctionnement nerveux. Malgré une toxicité humaine relativement basse, sa toxicité pour l’environnement, notamment aquatique, reste préoccupante.
Quand et par qui le carbophos a-t-il été interdit ?
La Commission européenne a interdit l’usage de ce produit dans l’Union européenne à compter du 1er décembre 2008, en raison de ses dangers pour la santé et l’environnement. Des dérogations temporaires ont parfois été accordées, notamment dans des situations sanitaires urgentes, par exemple pour combattre les moustiques porteurs du chikungunya en Guyane.
Quels risques pour la santé ont motivé son retrait ?
L’inhibition de la cholinestérase entraîne une accumulation d’acétylcholine, provoquant spasmes musculaires, troubles nerveux, voire décès en cas d’exposition élevée. Par ailleurs, le CIRC a classé le malathion comme cancérogène probable. Son usage prolongé ou à forte dose représente un risque sanitaire non acceptable.
Quels impacts environnementaux ont été identifiés ?
Le malathion est très toxique pour les organismes aquatiques, les abeilles et certaines espèces d’oiseaux. Sa persistance dans l’environnement reste faible, mais ses effets écotoxiques à long terme justifient la prudence.
Quelle réglementation encadre désormais ce type de produit ?
Désormais, ce type d’insecticide n’est pas approuvé dans l’UE, conformément au règlement (UE) 1107/2009 sur les produits phytopharmaceutiques. Seule une liste positive reçoit une autorisation d’emploi. Des dérégations d’urgence peuvent, en théorie, être accordées sur justification stricte, mais restent exceptionnelles et contestées.
Quelles alternatives existent aujourd’hui au carbophos ?
Les alternatives incluent des insecticides moins toxiques, comme les pyréthrinoïdes, ainsi que des méthodes physiques (filets, pièges) et biologiques (micro-organismes) adaptées aux contextes spécifiques, qu’ils soient agricoles, domestiques ou liés à la santé publique. Ces options privilégient la sécurité écologique et sanitaire tout en maintenant l’efficacité.
Que faire si l’on possède encore du carbophos chez soi ?
Vous devez rapporter tout produit à base de malathion à une pharmacie ou un point de collecte agréé. Ne pas jeter à l’égout ni dans les ordures ménagères. Les professionnels assureront une élimination sûre conforme aux normes environnementales.
